La Vraie Vérité sur le Stade Olympique de Montreal
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La construction du Stade Olympique de Montréal

Les textes

K02 - Notre échéancier des études et travaux
K22 - L’Université de la technique a servi à quoi ?
K26 - Pourquoi la préfabrication ? Pourquoi les français ?
K28 - Le Vélodrome est terminé... Le COJO prend possession du Stade
K29 - Des études - Des mandats - L’omniprésence d’ingénieurs, de firmes d’ingénieurs
K30 - Les Expos vantent notre Stade et partent
K31 - La RIO contrôle l’information, trompe l’Histoire et joue à la chaise musicale
K.51 La grande tromperie
K.52 À l’Entreprise Charles Duranceau – Chapeau
K.53 À l’entreprise Schokbéton - Chapeau
K.54 Lavalin, le puissant
K.55 Le rôle des partis politiques
K.56 Les Québécois se souviennent
Plusieurs autres textes
sont à venir

UNE PÉRIODE SOMBRE À SE RAPPELER
- JANVIER À AVRIL 1974 -

La période de janvier à avril 1974 marqua de façon décisive la construction du grand Stade et de son Toit Mobile, sujet principal de mes propos dans les années 2010, au point qu’ils ne s’en sont jamais relevés. J’ai vécu intensément tous les instants de ce merveilleux projet de la mi-mars 1971 jusqu’aux Jeux de 1976. Je ne crains pas d’affirmer que cette période du début de 1974 fut sans contredit le début de la mort de ce grand Projet, un merveilleux Projet, tant sur le plan réalisation que financier.

C’est ici précisément que le Projet de M. le Maire dérape.

En 1971 et 1972, mis à part Messieurs Jean Drapeau, Pierre M. Charbonneau, quelques Membres du comité exécutif dont John Lynch-Stauton et Gerry Snyder, le regretté Jean Dupire, Maurice Gauvin, ingénieur au Service des Parcs, Roger Taillibert, et ma petite équipe composée de Pierre Ronco, architecte, Ivanhoe Benoit, technologue, le regretté Paul-Émile Lapointe, architecte, et moi-même, ceux que j’appellerais « les inconditionnels », nous trouvions jalousies et la politique aidant, crocs en jambe et une route parsemée subtilement de mines.

En 1973, les projets allaient prendre forme selon notre échéancier. Le contrat d’excavation générale a progressé rapidement et en dix (10) mois, tout le matériel avait été transporté hors du site dans les délais prescrits. Le premier bâtiment entrepris fut le Vélodrome puisque la Ville devait y tenir les Championnats du monde de cyclisme 1974.

LE VÉLODROME

La permission accordée par la F.I.C.A. de couvrir en totalité le Vélodrome en janvier 1973 et les plans d’architecture réalisés rapidement, la construction du Vélodrome put débuter en août 1973, dès que les plans de structure du Toit furent suffisamment avancés pour permettre l’attribution du contrat. Demandé par soumissions publiques, ce contrat du gros œuvre, soit la structure de tout le bâtiment fut octroyé à la compagnie Charles Duranceau Limitée, le plus bas soumissionnaire.

Les travaux étaient peu avancés en novembre 1973, moins de trois mois après leur début. Tous étaient concentrés à compléter adéquatement les plans et à régler les problèmes techniques qui ne manquaient pas vu la grande complexité de ce Toit. Inutile d’ajouter l’évidence que les coûts dépassaient les prévisions à cause du Toit. Mais, il n’y avait rien de critique et nous demeurions à l’intérieur des prévisions budgétaires annoncées, le $250 millions qui incluait un bon coussin financier.

Déjà, c’était prévisible que les Championnats mondiaux de cyclisme ne pourraient être tenus dans notre Vélodrome au grand plaisir des gens de Québec. Pour eux, la Ville de Montréal ne savait pas faire pour ce petit projet. Qu’est-ce que ce sera pour le grand projet ? Les médias d’information y mettaient leur grain de sel, un peu alimentés par des opposants, des gérants d’estrades qui, la plupart du temps, ne prennent pas le temps de connaître les projets avant de s’y opposer.

LE PROJET STADE-MÂT-PISCINES-TOITURE MOBILE

Contrairement au Vélodrome où nos ingénieurs consultants de structure coopéraient totalement, faisant progresser les études et plans rapidement, l’Architecte Taillibert ne parvenait pas à faire obtenir des plans de la structure du Stade (consoles et anneau technique) du bureau consultant que M. Paul Desrochers, représentant personnel du Premier Ministre, Robert Bourassa, avait amené à M. Drapeau. Nous ne pouvions pas commencer l’excavation ponctuelle des semelles des consoles. Aucune pièce de ces consoles, de l’anneau technique ou dite traditionnelle (planchers, gradins, etc.) ne pouvait être préfabriquée sans plans. Rien ne progressait et les retards s’accumulaient.

LE PERSONNEL DE MA DIVISION

J’avais de la difficulté à obtenir du personnel pour ma Division, car notre Directeur du Service, une autre personne mise en place par Québec, avait donné des ordres stricts à ses surintendants de ne pas me prêter du personnel. Il craignait que ses divisions manquent de personnel pour construire les autres installations hors du Parc olympique.

En début décembre 1973, je demandais une personne compétente pour m’assister dans le respect de l’échéancier des études et travaux. Cet aspect de nos constructions prenait une ampleur que j’aurais peine à suivre adéquatement. Ce sujet alimentait mes discussions de tous les matins avec les gens du CCJO depuis un certain temps. Un membre du CCJO me disait à toutes nos rencontres qu’un certain M. Gilles Blais de la firme Hanscomb,Roy Associés nous apporterait l’aide nécessaire si ses services étaient retenus et proposa à M. Drapeau de l’engager. Ce monsieur fut écarté rapidement du CCJO !

À tous les jours, 7 jours sur 7 par semaine, j’étudiais attentivement le cheminement des études et travaux que M. Taillibert et moi avions établi en novembre 1971 à Paris et que j’avais développé dans ses moindres détails. Une étude approfondie par semaine identifiait à l’avance les actions à prendre pour éviter les retards. De mars 1973, date de la création de ma Division du Parc Olympique, à novembre 1973, tout fonctionnait normalement et le contrôle s’effectuait à ma satisfaction, à l’exception du Stade. M. Drapeau venait fréquemment incognito.

Curieusement, de janvier à avril 1974, le téléphone cessa de sonner. Les questions n’étaient plus posées. Quelque chose d’inhabituel se passait. L’avancement des plans de structure préoccupait à un tel point M. Drapeau que nous avons forcé une séance de travail chez notre bureau consultant pour vérifier sur place où en étaient les plans, quelque part en janvier ou février 1974. Il fallait poser un geste radical et faire appel aux ingénieurs français. Mais, Québec n’était chaud à l’idée de sortir le bureau qu’elle nous avait demandé d’engager.

La population, qui suivait avec intérêt le progrès de nos travaux, s’impatientait puisque le Stade, le gros Projet ne débutait pas, ce qui rendait perplexe et nerveux M. Drapeau et nous.

Le dénouement de cette intrigue ne tarda pas à venir. Il sera crucifié le vendredi saint 12 avril 1974.

Claude Phaneuf, B.A., B.Sc.A.
Un des trois pionniers concepteurs du Parc Olympique et du Stade.
Membre de l'OIQ de 1962 à octobre 2006.
Mai 2010




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