La Vraie Vérité sur le Stade Olympique de Montreal
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La construction du Stade Olympique de Montréal

Les textes

K02 - Notre échéancier des études et travaux
K22 - L’Université de la technique a servi à quoi ?
K26 - Pourquoi la préfabrication ? Pourquoi les français ?
K28 - Le Vélodrome est terminé... Le COJO prend possession du Stade
K29 - Des études - Des mandats - L’omniprésence d’ingénieurs, de firmes d’ingénieurs
K30 - Les Expos vantent notre Stade et partent
K31 - La RIO contrôle l’information, trompe l’Histoire et joue à la chaise musicale
K.51 La grande tromperie
K.52 À l’Entreprise Charles Duranceau – Chapeau
K.53 À l’entreprise Schokbéton - Chapeau
K.54 Lavalin, le puissant
K.55 Le rôle des partis politiques
K.56 Les Québécois se souviennent
Plusieurs autres textes
sont à venir

Dossier : Le Stade Olympique et la corruption.

LES GRUES « ESCROQUERIES OU INCOMPÉTENCES »
L’ŒUVRE CONCERTÉE DE LVLV-LAVALIN ET DÉSOURDY

Le problème des grues ! Car, il y eut problèmes de grues. Le « tout Montréal » des grues et des environs s’étaient donnés rendez-vous dans le Parc Olympique !

À un certain moment en septembre 1975, il y en avait 108 !?!?

La pose du premier anneau et les grues
Pose du 1er anneau technique et les grues
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Quelqu’un demandait de déménager une grue d’un côté du Stade à l’autre, comme si quelqu’un demandait à un partisan assistant à une partie de baseball et assis dans un siège côté 1er but, d’aller occuper le même siège côté 3ième but. Sûrement que 10 minutes plus tard, ce serait déjà fait. Pas pour nos grues, qui prenaient 3 ou 4 jours pour changer de côté tellement c’était encombré ! Et elles étaient payées quand même 24 heures par jour, 7 jours par semaine, même si elles ne travaillaient pas ou qu’elles étaient arrêtées pour les mises en services quotidiennes.

Un de ces jours de septembre 1975, je reçus une demande de payer $15 Millions pour la location des grues. Je ne donnai pas suite ; je n’avais pas les factures justificatives. Les grosses piastres étant attendues, mon téléphone sonna rapidement. C’était le Directeur de notre Service des Travaux publics qui me pressait d’approuver la demande de paiement. Je répondis : « Je n’ai pas les pièces justificatives attestant le bien-fondé de cette demande. Je n’ai qu’un simple bout de papier pour payer $15 Millions ». J’ajoutai que « j’avais demandé les pièces justificatives et que la réponse ne m’avait pas encore été donnée ». Un rapport me fut remis par les responsables du mandataire-coordonnateur. L’étude de ce rapport me prouva hors de tout doute que je ne devais pas approuver le paiement, sinon c’aurait été reconnaître comme valables des éléments qui ne l’étaient pas.

Je ne vous laisserai pas sur votre appétit. Je précise davantage ce problème. Pourquoi aurais-je dû approuver le paiement d’autant d’argent lorsque les points suivants étaient écrits noir sur blanc, à savoir,

Les grues étaient payées 24 heures par jour. Pourtant, il est d’usage de ne pas compter les heures de ravitaillement en huile, graissage ou autres (environ 2 heures par jour).

Les grues étaient payées sur base horaire, à plein tarif même lorsqu’elles étaient en attente de longues heures, parfois des journées entières, donc lorsqu’elles ne travaillaient pas.

Le nombre de grues était tellement élevé que l’ajout de nouvelles grues diminuait le rendement des grues déjà en place.

Le mode de location des grues avait de quoi laisser perplexe. À preuve, certaines grues pouvant lever 200 tonnes louées par la Ville coûtaient $140 l’heure parce que nous avions mis dans le contrat de location qu’elles travailleraient un minimum de 15 à 18 heures par jour, pendant plusieurs mois. Nous le savions, nos échéanciers en faisaient état. Par ailleurs, des grues de moindre capacité de 140 tonnes, donc beaucoup plus petites et moins dispendieuses, coûtaient $200-$225 l’heure parce qu’elles avaient été réquisitionnées par les grands experts, les gens imposés à Montréal par Québec sur base horaire sans garantie de temps d’utilisation. Pourtant là aussi, ces connaisseurs savaient que nous en avions besoin plusieurs heures par jour et plusieurs mois d’affilée. Donc, il n’y avait pas de crainte pour ces propriétaires de grues que celles-ci soient renvoyées du chantier tout d’un coup !

Une grue de $200 l’heure, 24 heures par jour, avait coûté à la fin d’une seule journée $4,800 ou $33,600 par semaine puisque nous travaillions 7 sept jours sur 7. Une seule ai-je bien écrit ! À un moment donné, les rapports en rapportaient jusqu’à 108 en même temps (plus de $3,5 Millions pour cette semaine chanceuse) et certaines d’entre elles demeurèrent au chantier plus d’une année. C’était le type de contrôle qu’effectuaient ceux qui avaient remplacé la Ville de Montréal et M. Drapeau. Nous n’aurions jamais pu faire pire.

Lorsque mon Directeur me rappela, ma réponse ne tarda pas à venir : « Je vous remets le dossier. Je ne recommande rien ». Quelques minutes plus tard, … M. Drapeau m’appela. Quelqu’un lui avait dit que je retardais délibérément les travaux. Je me mis à rire et je lui expliquai mon refus. … … Je n’en ai jamais entendu parler par la suite.

Par comparaison, entre 6 et 10 grues furent utilisées pour construire le Parc des Princes à Paris, … avec un chantier non tripoté et ordonné.

Le Parc des Princes, Paris
Le Parc des Princes, Paris
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Capteurs de neige
Le Stade Olympique, Montréal et ses capteurs de neige
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C’est une des raisons pour laquelle il n’a coûté que $18 Millions tout compris alors que notre Stade seul (pas fini, un nouveau 5ième Toit s’en vient) en a coûté $1,244.6 Millions, oui $1 Milliard 244.6 Millions.

Au Parc des Princes, le budget était de $12 Millions et notre Stade seul $71,06 Millions !

Claude Phaneuf, B.A., B.Sc.A.
Un des trois pionniers concepteurs du Parc Olympique et du Stade.
Membre de l'OIQ de 1962 à octobre 2006.
Mai 2010. Révisé le 8 mars 2012.




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