M. JEAN-LOUIS PUYSSÉGUR, LE MAUDIT FRANÇAIS … dehors
Jean-Louis Puysségur et Claude Phaneuf – 11 Avril 1975
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Dès que le Gérant des travaux (DD) et le Mandataire-coordonnateur (LVLV/Lavalin) prennent charge de la construction du Complexe Stade – Mât – Piscines, ils imposent immédiatement leur autorité, tassant du revers de la main tous ceux qui sont en place, les maudits français inclus, dont la seule équipe qui avait résolu les problèmes de construction du Toit du Vélodrome, l’élément structural le plus complexe de toutes ces Installations.
Bravo aux ingénieurs-conseils TGL.- N’ayant pas peur
de reconnaître que nous avions besoin d’aide, notre firme d’ingénieurs-conseils TGL fait
appel aux Ingénieurs européens de la firme Europes Études qui avaient travaillé sur le
Vélodrome avec M. Taillibert dans la phase « conception ». L’entrepreneur
Charles Duranceau, qui s’est vu octroyer le contrat de la structure du Vélodrome,
engage des professionnels français expérimentés dans de tels travaux pour diriger la
construction, dont Gérard Ruot, Roger Robert, Jean-Pierre Flahau, Jean-Louis Puysségur,
et d’autres.
DD et LVLV/Lavalin constatent rapidement que les projets du Parc Olympique diffèrent beaucoup des projets conventionnels auxquels ils sont familiers et dépassent leur capacité.
Les maudits français « prennent du galon »
Après quelques mois de réflexion/d’embuches, le Gérant des travaux DD comprend que le
chemin à prendre passe par les français pour la préfabrication des pièces et
la méthode de construction sur le site. Ainsi,
Gérard Ruot et Roger Roger « prennent du galon » dans
des postes clefs de l’opération chez DD.
Jean-Pierre Flahaut est nommé Directeur de l’usine Shockbéton de Saint-Eustache pour mener à bien la préfabrication des voussoirs, fléaux avant et arrière et anneaux techniques du Stade.
Jean-Louis Puysségur hérite de la difficile tâche de diriger « l’opération -- montage des consoles et des anneaux techniques » au chantier du Parc Olympique. Peu habitué aux agissements de certains de nos travailleurs (ralentissements, arrêts de travail, vols, etc.), M. Puysségur, un travailleur acharné, veut respecter l’échéancier de rattrapage qui lui a été fixé et mène l’opération avec une main un peu trop dure, trop pressante au goût de quelques-uns.
M. Puysségur, retournez en France
Une manigance se prépare en cachette pour le mettre dans un avion et le retourner en France un certain soir. Tout va comme prévu et le jour « J » arrive. M. Puysségur sera mis de force dans une automobile et déposé à bord de l’avion qui le chassera de Montréal.
Ayant eu vent de ce scénario, le Service de la sécurité du Parc Olympique en est informé et
empêche « cette déportation forcée ». Le complot avorte et M. Puysségur put terminer son travail.
Merci Jean-Louis, pour autant de compétence et de dévouement …que nous ne méritions pas.
Claude Phaneuf, B.A., B.Sc.A.
Un des trois pionniers concepteurs du Parc Olympique et du Stade.
Membre de l'OIQ de 1962 Ã octobre 2006.
Ce 15 juillet 2010