LES CONTRATS AVEC DE PETITES PHRASES PAYANTES !
Jusqu’en avril 1974, nous procédions par soumissions publiques et une séance spéciale du Comité exécutif avait lieu les mardis après-midis pour mes dossiers du Parc Olympique.
À compter d’avril 1974, la procédure changea puisqu’il appartenait maintenant au mandataire-coordonnateur (LVLV/Lavalin) de préparer les contrats, les négocier avec les compagnies invitées et soumettre les documents contractuels pour l’approbation du Comité exécutif ou du Conseil municipal.
Dès qu’un contrat devait être voté, le responsable du Services des contrats du mandataire s’empressait de venir me remettre les documents pour que je les achemine à notre Directeur du Service qui voyait à obtenir les acceptations requises.
C’était toujours le même petit scénario : Remise de la pile de documents, explication des travaux du contrat, précisions sur le type de contrat, etc.
Les petites phrases sujettes à extras !
Sa présentation complétée, à 4 ou 5 reprises ce responsable me disait se sentir mal Ã
l’aise avec ces documents parce qu’ils contenaient de petites phrases qui donneraient
suite à de gros extras, ajoutant que sa firme en avait déjà parlé avec notre
Directeur et que tout était correct. Vu mon statut de transmetteur de documents,
je lui recommandais d’en aviser notre Directeur puisqu’ils étaient en communication
constante avec lui sans que j’en sois informé et que je ne participais nullement
aux discussions du dit contrat. Ce responsable du mandataire repartait « soulagé ».
Je faisais suivre les documents reçus en prenant soin d’attacher une note au dossier pour aviser mon Directeur de l’information que m’avait donnée ce responsable. Aucun dossier ne me revint. Aucune question ne me fut posée et les travaux procédaient. Je n’ai jamais su par la suite si effectivement des extras ont été payés à cause de ces petites phrases.
Claude Phaneuf, B.A., B.Sc.A.
Un des trois pionniers concepteurs du Parc Olympique et du Stade.
Membre de l'OIQ de 1962 Ã octobre 2006.
Ce 12 juillet 2010