UNE ENQUÊTE PUBLIQUE SUR L’INDUSTRIE
DE LA CONSTRUCTION
AU PLUS VITE.
Je l’ai entendu dire. C’est écrit noir sur blanc dans La Presse d’aujourd’hui.
Jacques Duchesneau est partisan d’une enquête à huis clos.
« Bien des témoins seraient fermés comme des huîtres si on
les avait forcés à témoigner devant les cameras ».
Les Québécois n’accepteront jamais que les politiciens « noient » le poisson.
Je comprends la déviation d’ « enquête publique » à « huis clos ». Nous l’avons vécu dans le Stade en 1990.
L’enquête publique.
Nous avons assisté en direct au « scandale des commandites » à Ottawa. Des témoins étaient fermés comme des huîtres ou avaient perdu la mémoire.
N’empêche que la population a porté son jugement sans que la justice puisse changer la donnée.
Le verdict de la population : Le Parti Libéral du Canada fut battu aux élections suivantes,
ne s’en est jamais relevé et est rétrogradé en 2011 au rang de 3ième parti 6 années
plus tard. M. Charest et Lavalin craignent l’enquête publique et je les comprends
compte tenu de leurs agissements dans le Stade … jusqu’à date.
Le Stade Olympique et la corruption.
Dès que j’entendis cette nouvelle, ma mémoire s’agita et je me rappelai ce huis clos des années 90.
L’enquête à huis clos à ne pas faire.
Le pire contrat à être réglé dans ce dossier de merdre qu’est « Le Stade Olympique » fut traité royalement par le journal La Presse dans une série du 21 au 25 septembre 1991 sous la plume de Gilles Blanchard qui suivait attentivement le dossier du Stade. Il s’agissait du règlement du 1er Toit Socodec-Lavalin, le Toit Taillibert version modifiée de façon erronée par Lavalin.
Le Parti Libéral du Québec n’était pas pour laisser tomber son grand ami qui lui réclamait $42.5 Millions d’extras dans ce contrat sans extras.
La trouvaille du PLQ alors au pouvoir et de M. Pierre Bibeau, Président-Directeur général de la RIO, ancien organisateur du PLQ de M. Robert Bourassa et organisateur en chef du PLQ aux élections de 2003) :
« Un tribunal d’arbitrage de 3 personnes, un Juge et 2 Ingénieurs », à huis clos.
Oui mes amis.
Pourquoi ? Parce que cette manière de faire « garantissait un verdict rapide et la
confidentialité des débats ».
Lavalin éprouvait des difficultés financières et Socodec-Lavalin, sa filiale créée au cas de faillite, fit quand même faillite peu de temps après.
Le huis clos signifie que les débats sont cachés et demeurent secrets, comme ce site où les journalistes ont l’ordre de ne pas écrire ou reçoivent des pressions pour ne pas en parler.
La Vraie Vérité fait plus peur que l’on pense ! Je le perçois à chaque fois que je parle à un journaliste.
Nous devons profiter de nos expériences malheureuses passées. Ce dossier vous aurait-t-il échappé ?
Une erreur stratégique de la RIO.
M. Taillibert dut s’adresser à la Cour une 2ième fois pour se faire payer ses honoraires
calculés selon la décision rendue dans le jugement 1983 de l’Honorable Juge Charles D. Gonthier.
Tel Revenu Québec qui réclame le double pour en retirer la moitié, la RIO poursuivit M. Taillibert pour vices géométriques, comme si l’architecture et la création pouvaient comporter des vices, le but n’étant que refuser de payer les honoraires auxquels M. Taillibert avait droit.
Pour se défendre de cette fausse accusation, M. Taillibert eut accès au journal des débats de ce tribunal qui devaient demeurer confidentiels. Ainsi nous avons appris comment le jugement permit de transgresser la règle du contrat « clés en main », du sans extras. Voici ce comment.
La règle bafouée.
À la page 5 du 23 septembre 1991, La Presse écrit :
« Par une lettre du 8 juillet 1985, M. Serge Talbot, répondant au projet de Socodec sur le besoin d’approbation de changements, avisa que les autorités sont d’accord en principe avec ce que proposait l’entrepreneur »
.
Les arbitres taisent le deuxième paragraphe de cette lettre
qui se lit comme suit :
« Il est entendu que toutes les modifications proposées(…) n’entraîneront pas de
frais supplémentaires directs ou indirects pour la Régie »
.
C’était écrit noir sur blanc. Les arbitres l’ont lu. L’Architecte de la RIO était d’accord avec les changements demandés par Socodec-Lavalin, mais sans frais additionnels, directs et indirects avait-il jugé bon d’ajouter, puisqu’il s’agissait d’un contrat clés en main. Les arbitres ont arbitré … à nos dépens.
Évidemment. Bravo M. Talbot. C’était un contrat clés en main.
Les arbitres faisant fi de cette phrase jugèrent qu’une somme de $21 Millions serait payée plus $8 Millions d’intérêts. Nous avons été floués de $29 M. La poire était coupée en deux ($21M ÷ $42M) … comme à Revenu Québec !
Le huis clos permet beaucoup de choses cachées, diluées, déformées ou mal citées. Une enquête publique étale au grand jour la Vraie Vérité. Nos oreilles et nos yeux nous sont toujours fidèles.
Une enquête publique au plus vite.
C’est la seule avenue pour découvrir comment les Dirigeants, Les Ingénieurs et le politiciens s’enrichissent « sur le dos » des travailleurs où les écarts de chantier sont tolérés à la vue de tout ce beau monde.
C’était à nous de payer. Ce sera à nous de juger.
Claude Phaneuf, B.A., B.Sc.A.
Un des trois pionniers concepteurs du Parc Olympique et du Stade.
Membre de l'OIQ de 1962 Ã octobre 2006.
Samedi 24 septembre 2011
Note.- J’invite tous les Québécois à lire ce texte
« Le Stade de la démesure »
dans l’onglet Accueil
(remis à M. Charest en décembre 2008 avec 6 autres textes)
et un de mes derniers textes
« Un fiasco signé Lavalin, RIO et PLQ. Il faut revenir à la manière de M. Drapeau. »
que j’ai envoyé à La Presse pour publication et que vous retrouvez dans le même onglet.
Près de 150 autres textes sur Le Stade Olympique et la corruption vous attendent,
mon témoignage historique
à titre du 1er Ingénieur au dossier et du seul témoin qui a vécu cette
Histoire
depuis son premier jour.