Lettre ouverte à M. Jean Charest
Premier Ministre et Chef du Parti Libéral du Québec
Dossier: Le Stade Olympique et la corruption.
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Objet : Hypocrisie québécoise - Il faut détruire le mythe du
« maudit français »
Évitons l’ambigüité, le mot mythe signifiant : « «
Construction de l’esprit qui ne repose pas sur un fond de
vérité. » » Donc une grande tromperie, un subterfuge. Entrons-y donc !
Monsieur le Premier Ministre du Québec,
Je débute mes conférences dans les Universités sur la
Vraie Vérité du Stade Olympique en
m’excusant d’utiliser l’expression « maudit français » et je m’explique aussitôt : Je
dis « maudit français » non pas dans le sens de – mon « maudit
français », ne viens pas me dominer, mais dans le sens de – mon
« maudit français », si j’étais aussi compétent que toi. Cette distinction provient du fait
Qu’avant les Jeux de 1976, si les « maudits
Ingénieurs » de Taillibert et de Freyssinet France n’avaient pas fait
seuls les plans et devis de nos structures
(Toit Vélodrome, Mât, consoles, anneaux techniques, bas et haut fléaux), il n’y aurait pas eu de Stade, ni de Vélodrome, ni de Jeux Olympiques. Tous nos Ingénieurs étaient incapables de calculer ces structures « à la Freyssinet », ni même en spécifier en détails la bonne méthode de construction, se contentant d’y apposer leur signature.
Et
Qu’après les Jeux si ces mêmes « maudits français » étaient demeurés pour nous donner plans et devis de la suite, tels que la finition du Mât et le Toit rétractable, nous aurions eu 1 seul bon Toit il y a longtemps, nous aurions économisé $2 Milliards et la dette réduite à $0 en 1980 et non en 2006.
Son « sosie révolutionnaire » (coût $18 Millions) atteste d’une construction économique !
Le Stade du Parc des Princes
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Le petit frère de notre Stade, le Parc des Princes avec ses 50 000 sièges, conçu par
M. Taillibert et terminé en 1972 alors que nous commencions le nôtre,
a coûté $18 Millions parce que dans ses grands
projets sportifs l’Architecte Taillibert dirige le chantier et non les Ingénieurs
ou une Entreprise générale. Le résultat fut probant : Équipements bien réquisitionnés,
matériaux non volés, travailleurs contrôlés aux portes, contrats bien libellés.
L’objectif était de respecter le budget, limiter les coûts et éviter les extras,
et ce, même si M. Taillibert utilisait pour une première fois
dans la construction d’équipements sportifs de grande envergure la précontrainte
croisée dans les voussoirs de tête.
Le Québec, supposé ami de la France selon vos dires, devraient prendre exemple sur eux et sortir de la direction de nos gros chantiers nos grosses firmes d’Ingénieurs que M. Duchesneau reliait dernièrement aux extras ajoutés et au financement de parti politique.
À Montréal, de l’architecture magistrale, avant-gardiste … « à la Taillibert »
L’Architecte Taillibert fait de l’architecture osée, avant-gardiste, à la limite
du réalisable. Il utilise le cercle, la courbe, l’ellipse, les voiles minces
et les arcs de béton, les pièces évidées et la préfabrication qui a rendu ses bâtiments
sportifs très économiques. La raison est toute simple : Il
possède les Ingénieurs capables de calculer et faire tenir ses structures.
Rien de mieux que des photos récentes pour illustrer cette architecture pure et admirée de partout.
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Voici ce magnifique chef d’oeuvre olympique –
l’Ensemble Stade-Mât-Piscines-Vélodrome.
4 photos que je viens de prendre le 3 décembre 2011.
Un élément qui dénature l’œuvre –
Le Toit inapproprié RIO/Birdair avec son fouillis de câbles et ses
dépressions/capteurs de neige.
Alors … des voussoirs de tête des consoles fissurent !
L’Architecte Taillibert « International »
Il y a aussi l’Architecte Taillibert « international » que peu de Québécois
connaissent et que nous n’avons jamais vanté, ni honoré pour ses prouesses.
En 2007, l’Architecte Taillibert signait cet Institut des Sports
à Doha au Qatar et, en 2010, son cancérologue
ouvrait ses portes à Toulouse, France.
Complexe Sportif Aspire, Doha Qatar
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Laboratoire Pierre Favre, Toulouse France
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Tant qu’à y être, pourquoi les Québécois ne sauraient-ils pas que cette Tour de M. Taillibert est terminée et ouvre ses portes ces jours-ci.
Haute de 300 mètres (près du double de la hauteur de notre
Mât du Stade), cette Tour Silhouette de 59 étages comprend 52 étages de logements (324 appartements), 5 étages techniques, 2 pour les activités (rez-de-chaussée et 1er étage) et 3 niveaux parking (282 places).
Une structure périphérique porteuse permettant de n’avoir aucun poteau entre la façade et le noyau central.
8 ascenseurs dont deux sont des monte-charges.
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Tour Silhouette, Doha au Qatar
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Québec insulte la France et piétine sa technique de construction
Je dois vous rappeler M. Charest, qu’en 1981 il y eut une crise dont je ne suis pas fier comme Québécois. Nos impuissants Ingénieurs tardaient à trouver la solution pour finir le Mât et le Toit rétractable de l’Architecte Taillibert. Depuis 2 ans, ils s’enlisaient dans leurs recherches et leurs études. Leurs rapports laissaient place à l’incertitude et même les Ingénieurs de la SEBJ appelés en renfort s’en plaignaient.
De faux problèmes circulèrent et se rendirent jusqu’en Angleterre où le journaliste
Bill O’Neill publia le 2 juillet 1981 un article dans la revue britannique
New civil Engineer, citant nos déboires et mettant
en doute l’efficacité de la technique de construction mise au point par l’Ingénieur français Eugène Freyssinet.
Dès que le Premier Ministre de la France fut sensibilisé à cet
affront issu du Québec, insulté il délégua son plus grand connaisseur en béton
précontraint et post contraint, l’Ingénieur André Mogaray pour réaliser une
expertise technique, vérifier les problèmes publicisés en Angleterre et
recommander la marche pour poursuivre correctement la construction du Mât
et corriger les déficiences.
Québécois, tenez-vous bien ! M. Mogaray vint à Montréal,
inspecta scrupuleusement tous les travaux, vérifia les rapports existants et …
produisit son Rapport de 59 pages le 29 janvier 1982, EXACTEMENT 16
JOURS APRÈS,
alors que l’inefficace RIO et ses Ingénieurs piétinaient depuis des années et Ã
quel prix ? Faux problèmes, menteries, vraies solutions ; tout y était.
Peu de Québécois soulignèrent ce passage à vide de nos Ingénieurs non connaisseurs de ce type de structure. Même la caisse des honoraires en perdait la tête de payer pour ces mauvaises affirmations qui sont encore véhiculées aujourd’hui !?!? Voyez le livre « La Cathédrale inachevée » de Guy R. Morin, pages 172 à 178.
Comment le Gouvernement du Québec a-t-il pu laisser sa RIO insulter autant la France ?
Comment le Gouvernement du Québec a-t-il pu laisser la RIO (son bras droit) piétiner la technique française de l’Ingénieur Eugène Freyssinet pour mettre en première ligne notre plus grosse firme d’Ingénieurs-conseils du Québec qui a échoué plus d’une fois dans ce dossier du Stade Olympique de Montréal ?
Québec « écrase » les règles d’éthiques professionnelles
Je suis troublé par le fait que vous tolérez le non respect des règles internationales des conceptions architecturales en permettant à votre « cher » RIO de lancer des concours pour réaliser le Toit Taillibert, un Toit unique au monde alors que vous devriez obliger votre RIO à demander à l’Architecte concepteur de cette œuvre et à son équipe d’Architectes et d’Ingénieurs le cahier des charges (plans et devis) pour qu’une Entreprise le construise selon ces documents. Ainsi vous respecteriez le créateur de cette réalisation magnifique et vous économiseriez des centaines de millions de dollars. Qui a le droit de modifier une œuvre patrimoniale ?
« On ne laisse pas terminer une peinture de Picasso par un peintre en bâtiment ».
C’est pourtant bien ce que nos gens de la RIO et votre PLQ font depuis les Jeux de 1976.
Le respect des règles d’Infrastructure Québec
Quelle manigance que ce fameux respect des règles d’Infrastructure Québec qui n’ont
rien à foutre dans ce dossier où se retrouve une architecture unique et avant-gardiste ?
Ces règles servent plutôt à lancer de gros projets pour et
avec nos amis Ingénieurs … que vous avez rendus forts et puissants financièrement et que nous n’avons pas les moyens de payer vu nos dettes et nos taxes augmentées. Par d’argent ? Pas de travaux. … J’oubliais le mode PPP ! Nos enfants paieront plus tard nos folies
d’aujourd’hui et le dossier d’affaires changera selon le résultat final visé. Nous l’avons vécu dans cet Appel d’offres d’août 2004 à septembre 2010.
Québec-France - Commémoration de l’inauguration de la maison du Québec à Paris
le 5 octobre 1961
Le Président français Nicolas Sarkozy
et notre Premier Ministre Jean Charest
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Mercredi, le 5 octobre 2011, le journal Le Devoir produisait la section « C » de 6 pages
intitulée « Le 50E de la délégation à Paris »
où la page C1 vous fait voir tout souriant et très heureux de cette relation
privilégiée Québec-France, tout comme le Président français
Nicolas Sarkozy … qui n’a sûrement pas été mis au courant
du « traitement de faveur » que le Gouvernement du Québec et votre RIO ont fait subir depuis 36 ans aux « maudits français » dans le dossier du Stade et fait tout pour qu’ils n’y reviennent. L’impuissance de nos Ingénieurs n’a-t-elle pas été soulignée publiquement par l’Ingénieur Roger Nicolet qui dirigeait l’Appel d’offres du Toit jusqu’à l’an dernier ?
Quelle ne fut pas ma surprise de voir cette publicité payée par « Québec » ?
Un vrai baiser de Juda. Photos de
Premiers Ministres du Québec et de la France, statistiques d’échanges
culturels, d’artistes, etc. … alors que dans le Parc olympique, vous
ignorez l’Architecte français et son équipe d’Architectes et d’Ingénieurs.
Vous l’avez obligé de s’adresser à la Cour de justice deux fois pour se
faire payer ses honoraires durement gagnés et bien peu dans le $400
Millions d’honoraires payés aux proches d’ici. Vous avez piétiné la
technique Freyssinet … pour ne pas dire « NON » aux grosses firmes d’Ingénieurs
et amies qui frappaient chez vous. Quelle hypocrisie québécoise !
Une relation audacieuse !
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La relation Québec-France, c’est :
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Mon site www.stadeolympiquemontreal.ca,
et ses 150 textes, identifient les vrais responsables de ce fiasco où la corruption est née
le 12 avril 1974 sur ordre de Québec, « Lavalin, votre PLQ et la
RIO ». Vous cherchez des preuves. Je vous les livre gratuitement. Je comprends
votre hésitation, surtout votre manière d’éviter d’enquêter sur le Stade dont l’histoire
s’étend sur plus de 35 ans et non sur les années précédant les Jeux de 1976.
CIMA+ et votre RIO ne recherchent-ils
pas un messie pour le prochain 5ième Toit ? Encore l’effronterie québécoise !
Un manque de culture car le Toit est une des composantes de l’architecture de l’œuvre, donc n’a rien à voir avec l’avenir du Parc Olympique que la RIO tente de définir après y avoir pataugé et détruit durant 35 ans ? De la partisannerie, toujours nos Ingénieurs incapables ? Certes du pur gaspillage, déjà près de $200M.
Une enquête sur le seul dossier du Toit s’impose pour compléter les trouvailles de l’équipe de M. Duchesneau.
M. le Premier Ministre, dans ce dossier j’ai vraiment honte d’être Québécois.
Je souhaite ardemment que vous releviez le défi et agissiez
en ami de la France dans notre Symbole de Montréal, notre patrimoine, une prouesse du 20ième siècle, en terminant le Toit Taillibert avec le cahier des charges (plans et devis) de son créateur M. Taillibert et de son équipe d’Architectes et d’Ingénieurs et une Entreprise qui respectera ces spécifications.
Pour terminer M. le Premier Ministre, je dois vous dire le mot d’ordre chez votre RIO
« Pas d’Architectes et d’Ingénieurs français
dans le décor, dans le dossier du Stade et de son Toit », M. Taillibert l’a appris à ses dépens.
Mon prochain texte sur le Toit rétractable Taillibert vous précisera davantage ce qui se trame présentement dans ce dossier.
Claude Phaneuf, B.A., B.Sc.A.
Un des trois pionniers concepteurs du Parc Olympique et du Stade.
Membre de l'OIQ de 1962 Ã octobre 2006.
Oka, Qc. Ce 11 novembre 2011. Ajouts 9 janvier 2012.
Note.- Le présent texte version complète avec photos
remplace le texte version presse du 11 novembre 2011, mis en ligne le 4 janvier 2012 dans l’attente que le
journal auquel il fut remis le publie, ce qui n’a pas été fait.
Pour voir ce texte version presse, cliquez ici (A11.A).