LA VRAIE VÉRITÉ SUR LE STADE OLYMPIQUE.
#4 MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE
M JEAN CHAREST, … C’EST À VOTRE TOUR DE VOUS LEVER …
En tant que Québécois, en tant que le premier ingénieur à qui M Jean Drapeau a demandé de concevoir un Stade de baseball/football devant servir d’abord pour les Jeux Olympiques de 1976, en tant qu’acteur privilégié qui a vécu toute la saga du « Parc des Sports »,
Je sollicite votre intervention. LEVEZ-VOUS, MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE. Replacez les choses que tous les Gouvernements précédents n’ont pas voulu faire depuis les Jeux de 1976. Faites cessez ces dépenses questionnables ou inutiles sur notre dos de payeurs de taxes. Nous en sommes rendus au quatrième Toit et plus de $200 Millions de gaspillés ! Les revenus du tabac ont toujours été là pour le Parc olympique et pour vos autres ministères, même 6 fois plus que le besoin.
L’athlétisme.- Peut-on imaginer que votre RIO ait chassé l’athlétisme du Parc ? Oui, M Charest, le Stade ne peut qu’accommoder une piste de 250 mètres et le Stade Saputo a détruit la piste extérieure de 400 mètres. Donc, la RIO a tué l’athlétisme, ne respectant pas la volonté de la Ville et de la Loi créant la RIO.
Le Tabac.- Je me permets un petit rappel qui en dit long.
Le rapport officiel du COJO indique que la RIO devait rembourser une dette de $790 Millions, plus
$137 Millions prévus pour l’achèvement des travaux du Parc olympique (voir Livre 1 du Comité
Organisateur des Jeux Olympiques (COJO) – Organisation page 58 et 59) (P11). Donc, $927 Millions
à rembourser par la RIO, tous travaux compris.
Après les jeux de 1976, Québec créa une taxe spéciale sur le tabac où 48% des profits du tabac serviraient
à rembourser ces $927 Millions.
Cette taxe rapporta environ $6,25 Milliards de 1976 à 2006, calculés à partir
des États financiers de la RIO. Vous trouvez sur le site de Canoe du 20 août 2006
et je les cite :- « Finalement, 30 ans et deux mois plus tard, les fumeurs
Québécois auront versé – capital et intérêts comptés – la faramineuse somme de $2,342 Milliards »
au lieu du $927 Millions prévus. Des $6,25 Milliards empochés, il reste des revenus de $3,91 Milliards
disparus, envolés en fumée, certes non, mais transférés dans d’autres ministères sans doute…, mais
argents amassés grâce au plan de financement de M Drapeau et sur le dos du Stade ! Une taxe qui
rapporte encore. Moi, je l’appelle « la dette éternelle ». Ces sommes faramineuses furent
l’oxygène qui permit à votre RIO de survivre et de dépenser de façon inquiétante et questionnable.
La 1ère facture olympique.- Vous savez sans doute qu’au procès de M Taillibert en 1983, votre RIO m’a cité comme témoin et a utilisé mes travaux et plans pour réduire de $500 000 le montant à payer à M. Taillibert et qu’en 1989, elle m’a engagé comme témoin expert dans sa cause contre un bureau d’ingénieurs d’alors. Et cavalièrement, pour me remercier, votre même RIO n’a pas payé cette toute première facture du Stade, la mienne. Elle était pourtant bien peu pour elle, après toutes les dépenses qu’elle a su faire au cours des années, ce qui demeure pour moi une honte québécoise. Toutes ces années votre RIO m’a dit d’attendre et qu’elle me paierait après avoir payé M Taillibert. J’étais de la Ville de Montréal, non du groupe de Québec, et comme pour M Taillibert, votre RIO m’a traîné à la vraie Cour supérieure et en l’an 2000 le Juge intraitable, qui effrayait les témoins, a dit « Trop tard ». Quel traitement de faveur ! Comme disent les évangiles :- « Les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers ».
C’est très vrai pour moi. La photo des « supposés » responsables de ce gâchis parut dans La Presse du 21 septembre 1991 (P10).
Le Toit et le prochain Toit.- Monsieur le Premier Ministre,
après 32 ans le problème du Toit n’est pas réglé ! Je l’ai déjà baptisé
« Le Toit du tripotage » qui s’étudie … depuis 4 ans !
4ième essai, la RIO tente d’en installer un autre, d’acier cette fois, qui ne va pas du tout avec le Stade tel
que conçu, qui exige de renforcer les consoles et le Mât, un Toit très dispendieux, certainement
beaucoup plus que l’on annonce, un Toit conçu et fait par toujours les mêmes, des gens forts.
Serait-ce de l’entêtement, de l’ignorance ou pour dire Merci ? Voyez mon texte intitulé « Le Toit du Stade ».
L’unique erreur fut faite par votre RIO et les Gouvernements en place « De ne jamais demander à l’Architecte qu’il réalise son Toit qui va avec sa conception ».
Non, Monsieur le Premier Ministre, il n’est pas trop tard pour empêcher ce crime. N’ayez crainte de faire fausse route en corrigeant le tir. Ainsi vous imiterez comment Montréal et M Drapeau ont agi pour la construction du Toit du Vélodrome, une structure de béton reposant sur 4 seuls appuis ( le poids de 125 Boeing 747 ! ), réalisée pour une première fois mondialement et dix fois plus compliquée que les consoles du Stade. Le Toit du Vélodrome, œuvre réalisée sous la direction de la Ville de Montréal seule, tient toujours et abrite des pingouins, non des cyclistes, une œuvre magistrale de votre RIO.
C’est la conclusion à laquelle j’en arrive dans mon chapitre sur le Toit du Stade (dans le livre que je tarde
à terminer), soit :- « M. Taillibert avec les ingénieurs qui ont calculé le Toit du Vélodrome (Pierre Xercavins et
Klaus Ostenfeld en tête) pour faire la conception, les plans et la méthode de construction, mais ce Toit réalisé par
une Entreprise d’ici qui exécutera les travaux déjà définis, comme la Compagnie Charles Duranceau l’a fait au
Vélodrome en 1974 et 1975 ». Nous économiserons des centaines de $ Millions.
Et comme plan B, si les pionniers refusaient, … peut-être aurait-il été juste et à propos que votre RIO fasse valider l’autre projet peu dispendieux qui lui fut soumis, projet qu’elle a tassé à tort du revers de la main. Cette validation devrait être faite par personne d’autre que l’Architecte concepteur, M Taillibert et ses ingénieurs, pas des experts qui ne connaissent pas toutes les subtilités de ce Projet ou qui ont déjà affirmé que les consoles étaient trop délicates pour supporter le Toit, La Presse - 30 Janvier 1999 (P7). C’était bien mal connaître toute la conception de cette Œuvre.
Toujours les mêmes acteurs.- Une analyse des acteurs de ce dossier du Toit
vous permettrait de constater que toujours les mêmes personnes reviennent depuis 1984, que ce soit à titre
d’experts engagés par la RIO, ou comme entreprise retenue !!! La RIO s’est même rendue jusqu’à confier à des
ingénieurs des mandats de vérification de mandats, voir le Livre « La Cathédrale inachevée », page 241 (P12).
Aujourd’hui, la RIO a deux groupes d’ingénieurs qui travaillent sur le prochain Toit d’acier, l’un fait l’appel
d’offres au nom de votre RIO et l’autre reçoit le contrat. En août 1995, c’était l’inverse.
Le groupe qui aujourd’hui reçoit le contrat, recevait le mandat de vérifier le rapport sur la longévité de
la Toile de celui qui aujourd’hui fait l’appel d’offres !!! Quelle belle cuisine ? D’ailleurs,
seriez-vous surpris d’apprendre que j’ai prédit lors de ma conférence au Club Kiwanis St-Laurent à l’été 2002 que ce 4ième Toit serait fait par SNC-Lavalin et l’Ingénieur alors de NCK aujourd’hui de GCI ?
Y aurait-il une grande différence entre les ingénieurs du 1er Toit Socodec-Lavalin enlevé au prix de $ 147,42 Millions et ceux du 4ième Toit SNC-Lavalin en préparation ? Vous devez regarder ces agissements. Vous ne verrez jamais le nom de l’Architecte Taillibert, mis à la porte cavalièrement en Avril 1974 !!
OUI, MONSIEUR JEAN CHAREST, pendant qu’il en est encore temps, LEVEZ-VOUS. Replacez ces choses. Faites le grand ménage. Repensez le rôle de votre RIO, peut-être serait-il mieux qu’elle ne soit plus là .
Pour une première fois depuis 1976, je serai fier de mon Gouvernement et je serai, comme les Québécois, redevable envers Vous de votre courage à effacer le passé pour un meilleur avenir et pour régler une fois pour toutes sans partisanneries.
Claude Phaneuf, B.A., B.Sc.A.
Un des trois pionniers concepteurs du Parc Olympique et du Stade.
Membre de l'OIQ de 1962 Ã octobre 2006.
Ce 20 Octobre 2008