Stade Olympique Montréal- M. PIERRE BIBEAU, VOUS DITES DES MENTERIE
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M. PIERRE BIBEAU, VOUS DITES DES MENTERIES


Le 5 décembre 2008, je remettais une Lettre et des Annexes aux trois chefs de Parti du Gouvernement du Québec, dont celle-ci à laquelle j’ai apporté de légères modifications.


En tant qu’ancien Directeur de la Régie des Installations Olympiques de 1989 à 1995, vous avez déclaré dans La Presse du samedi, 16 août 2008, page A3 : -

« Le succès des Jeux à long terme repose sur une planification du sort des installations avant même le début des festivités. L’erreur à Montréal a été de construire un stade pour des événements de 15 jours ».

« Roger Taillibert, l’architecte, ne connaissait pas le baseball, regrettiez-vous. Je ne suis pas certain qu’on aurait les mêmes problèmes si on l’avait conçu pour les Expos et le football ».

Quelles fausses accusations ! Votre déclaration m’a insulté et insulté les pionniers de la première heure. Selon vous, Montréal n’a pas planifié son parc de sports bien avant les Jeux de 1976 et M. Taillibert n’a pas conçu le Stade pour le baseball et le football. Comment un ancien Directeur de la RIO peut ignorer autant l’histoire de ce Parc ? Ou vous êtes de mauvaise foi, ou comme la RIO, vous déformez la vérité pour que les gens du Québec croient que les grands responsables de ce fiasco sont M. Drapeau, M. Taillibert et ma Division chargée de ce dossier. Cette stratégie a bien fonctionné et a permis à la RIO de dépenser sans compter, à l’abri des critiques. Nos Expos et nos Alouettes sont partis du Stade depuis longtemps, œuvre conjointe de la RIO et de ces Clubs.

QUAND MONTRÉAL A-T-ELLE PLANIFIÉ LE PARC DES SPORTS POUR ASSURER LE SUCCÈS DES JEUX À LONG TERME ?

Maquette du Parc Olympique de Montréal datant de 1954
Parc Olympique
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Dès 1912, Montréal réserve pour fins de sports l’emplacement coin Pie IX et Sherbrooke, 64 ans avant le début des festivités de 1976 ! En 1938, elle songe à un vaste complexe pour devenir le théâtre des Jeux olympiques. En 1954, des architectes-paysagistes élaborent un plan directeur du Parc Olympique où apparaissent le grand Stade, l’Aréna Maurice-Richard et le Centre Maisonneuve. À Amsterdam en Mai 1970, Montréal obtint les Jeux en identifiant son parc de sports dans le Parc Olympique.

Montréal prend exemple sur Munich et rassemble plusieurs disciplines pour limiter les déplacements des journalistes d’un site à l’autre. À Mexico en 1968, les journalistes avaient du mal à couvrir plusieurs compétitions le même jour puisqu’ils étaient retardés dans la circulation à cause des longs déplacements. En 1972, Munich règle ce problème en rassemblant Stade, Piscines, Gymnase, Vélodrome et son Village olympique au même endroit.

Conception de base du Parc Olympique

En 1971, deux (2) bâtiments existaient, le Centre de Maisonneuve, et l’Aréna Maurice-Richard. Il fallait y intégrer les Stade, Piscines, Vélodrome, Terrains d’entraînement et Stationnements.

Durant l’été 1971, M. Drapeau me parle avec enthousiasme de son Parc Olympique. Doter Montréal d’un véritable parc de sports pour le Québec et le Canada, c’était son rêve depuis 1960. Je proposai le concept de deux pôles, un pour les grands événements et les sports professionnels côté « ouest » du Parc près du boulevard Pie IX et l’autre pour les sports amateurs et l’élite côté « est », relié au Centre Maisonneuve et à l’Aréna Maurice-Richard. Je tombai dans le mille, c’était sa planification.

Mon mandat était de concrétiser ces deux pôles.

Premier pôle.- Son implantation était fixée depuis 1954. En 1971, l’étude rigoureuse des origines et destinations des autos pour un match de baseball ou de football déboucha sur des stationnements souterrains adjacents au Stade et au Vélodrome, pour autos et autobus, avec plusieurs entrées autour du Parc.

Deuxième pôle.- Je découpai les installations à l’échelle du plan et je les plaçai à différents endroits en tenant compte des différences de niveaux entre les rues De Coubertin et Sherbrooke. Ce faisant, je créai un Centre polyvalent réunissant Piscines et Vélodrome adjacent aux bâtiments existants. Plus tard, M. Taillibert le déplaça et implanta les Piscines sous son Mât.

M. Drapeau me répétait :-

« Les profits que nous ferons avec le pôle « sports professionnels » et les loyers que paieront Montréal et l’Université du Québec couvriront toutes les dépenses. Le surplus de revenus servira à payer les dépenses d’autres parcs de sports dans la Ville ».

C’était sa planification.

Aujourd’hui en fin 2008, nous en sommes bien loin de là, avec seulement des déficits, aucun sport professionnel et pas d’Université du Québec, l’œuvre magistrale de la RIO, en place depuis 33 ans !

Le 6 Avril 1972, Montréal confirma cette conception du Parc Olympique, dans le texte que M. Drapeau remit aux journalistes à la conférence de presse à l’ICAO.

« Pendant les Jeux, raisons de ces constructions, le Parc Olympique sera le site de plusieurs disciplines olympiques dont celles du grand Stade, du Centre de natation, du Vélodrome et Après les Jeux, le grand Stade sera utilisé pour les sports majeurs et les autres installations pour les sports amateurs et les universités. Et le grand Stade devra conserver ses facilités d’athlétisme pour y tenir d’autres événements grandioses ».

Pour le pourquoi de chaque phrase, cliquez ici.

M. Drapeau, fier de son Projet, voulut avoir l’approbation de Québec et il me demanda d’exposer en détails cette conception à M. Paul Desrochers, représentant personnel du Premier Ministre du Québec M. Robert Bourassa, un certain 1er novembre 1971, pour la suite de cet exposé cliquez ici.

À quelques stations de Métro plus à l’ouest (Berri-Demontigny) devait s’implantée l’Université du Québec. Des discussions ont eu lieu en 1972 entre Messieurs Drapeau et François Cloutier, ministre de l’Éducation du Québec, pour que l’Université du Québec utilise nos installations de sports amateurs comme site d’entraînement et de compétitions pour les étudiants. Faciles d’accès, elles ne perturberaient pas la tenue d’événements majeurs dans le Stade.

M. Pierre Bibeau ex-Directeur de la RIO, contrairement à vos dires, Montréal a bien planifié son parc de sports plusieurs années avant le début des festivités.

UN STADE DE BASEBALL D’ABORD

La Ville de Montréal s’était engagée à fournir à nos Expos « un Stade de baseball digne des Ligues majeures », le Stade Jarry n’étant que temporaire et inadéquat.

M. Drapeau se plaisait à dire :- « Quel beau projet - Construire le Stade dont la Ville a besoin -, et par surcroit payé avec les revenus des Jeux olympiques » !

De façon non appropriée et complètement erronée, quand vous parlez du Stade, vous rendez M. Taillibert et Montréal responsables du départ de nos Expos et de nos Alouettes. C’est réussi puisque les Québécois vous croient et personne ne vous corrige. Je me limiterai ici à votre phrase « … si on l’avait conçu pour le baseball et le football ».

Je suis le seul à pouvoir vous répondre puisque j’ai bel et bien conçu le Stade de Montréal pour le baseball d’abord et le football et l’athlétisme ensuite durant l’été 1971, avec l’obligation d’y tenir les Jeux de 1976 et de garder ses facilités d’athlétisme pour d’autres événements grandioses. C’était la commande que m’avait passée M. Drapeau en Avril 1971, six mois avant l’arrivée de M. Taillibert.

Mon troisième projet de Stade fut présenté mardi le 7 septembre 1971 à Mes Jean Drapeau, Fernand Drapeau, père, John Lynch-Stauton, Gerry Snyder et Jean Labelle, tous membres du Comité exécutif. Après l’avoir accepté, ils m’ont demandé d’aller le remettre à M. Taillibert dès le lendemain.

Stade Olympique - Plan du 1er balcon – Disposition baseball
Stade Olympique - Plan du 1er balcon – Disposition baseball
Claude Phaneuf – 7 septembre 1972
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Je produis ici un de mes croquis du Stade daté du 7 septembre 1971, que vous aviez en main en 1994. Vous le saviez que j’avais fait mes plans pour le baseball d’abord. Pour la 1ère fois en 37 ans, les Québécois auront la preuve que c’est un petit Québécois de chez nous qui a trouvé cette forme en plan à partir du « baseball ». J’ai mis la surface de jeu « baseball », un carré de 330 pieds de côté. Le poteau de balle fausse au champ gauche fournit mon 1er point du bâtiment fixe, le point A. Mon 2ième point du bâtiment, le point B se situe à 108 pieds du marbre, soit 60 pieds du marbre à la 1ère rangée fixe (la même distance qu’au Stade Jarry), plus 18 rangées de 32 pouces et le 3ième point du bâtiment, le point C est à 104 pieds du 3ième but, soit 45 pieds de ce but à la première rangée de l’estrade mobile (comme à Jarry), plus 22 rangées de 32 pouces.

Par ces 3 points A, B et C, j’ai dessiné une courbe, que j’ai projetée au-delà du point A : c’est une ellipse irrégulière à cause des gradins mobiles. Par symétrie, la courbe se répète du côté du 1er but. La ligne extérieure du bâtiment est de forme elliptique pure et elle peut être observée « vue des airs ». La forme du bâtiment provient directement et uniquement de l’aire de jeu « baseball ». Je donnais suite à une recommandation reçue d’un certain M. Mike Barrant, bras droit de M. McHale, que j’avais connu lors de la construction du Stade Jarry.

La section des bons sièges « baseball » se situe en arrière du marbre et devait contenir un minimum de 31 500 sièges. C’est la raison pour laquelle le niveau de l’anneau technique côté Coubertin et Pie IX est plus élevé que face au Mât. Il m’a fallu plus de rangées à cet endroit et moins sous le Mât. Nous venions de concevoir la 9ième merveille du monde !

Dimanche-Matin – 9 avril 1972 - L'Astrodome, un bunt à coté de notre Stade!
Dimanche-Matin – 9 avril 1972
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Nos Expos.- Permettez-moi de vous rappeler, M. Pierre Bibeau ex-Directeur de la RIO, que le journal Dimanche-Matin Édition du 9 Avril 1972 titrait :- L’Astrodôme, un « bunt » à côté de notre Stade! L’Astrodôme aura l’air d’un jouet lorsqu’il sera comparé à ce Stade, disait John McHale, président des Expos, faisant référence au Stade de Houston alors qualifié de 8ième merveille du monde. M. McHale était accompagné de M. Jim Fanning, directeur général et très connaisseur de baseball, un chic type que j’ai appris à respecter. Le 7 Octobre 1976, sous la plume de Serge Touchette dans le Journal de Montréal, Charlie Fox disait :- Nous sommes obligés de bâtir un bon club avant de nous présenter dans un tel parc. Ce royaume sera l’orgueil des Expos. Comparant l’Astrodôme de Houston et le Stade Olympique, M. Fox ajoutait « D’après la position des estrades, ce Stade sera propice à une bien meilleure ambiance. » et Dick William répétait « Un véritable bijou. Une merveille ». Pour clouer le bec aux dénigreurs du Stade de baseball et aux braillards pour faire baisser leurs loyers, voici ces articles …

Nos Alouettes.- M. Sam Berger, propriétaire des Alouettes, a suivi dans le salon de M. Drapeau, tout intrigué et anxieux de voir notre Stade. Après avoir vu nos plans et poser ses questions, tellement ravi, il voulait signer un bail tout de suite. Il est sorti en rêvant ! Le Stade contenait plus de 36000 sièges de part et d’autre du terrain de football, une capacité de plus de 56000, avec une visibilité parfaite de partout.

La Presse – 6 février 1999 - Le Stade fait peur
La Presse – 6 février 1999
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Journal de Montréal – 7 octobre 1976 - Fox et Williams font l'éloge du Stade Olympique
Journal de Montréal – 7 octobre 1976
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Par la suite, les crachats sur le Stade ont commencé. Tout d’un coup, nous le trouvions mauvais, froid, trop grand, trop loin de l’action … pour négocier des baux à la baisse, la vraie raison de ces crachats ! La RIO aurait pu corriger ces faussetés qui chassaient les foules, mais elle aussi faisait peur aux gens avec son Toit, encore un problème majeur en 2008, 32 ans après les Jeux. Nos Expos et nos Alouettes ont quitté le Stade et cela n’a rien à voir avec le Stade lui-même.

CORRIGEONS LES FAITS

Alors que vous étiez en poste de 1989 à 1995, et votre RIO depuis 1975, qu’avez-vous fait du Parc Olympique de la Ville de Montréal ? Les changements faits dans le Stade sous le Mât ne rendent plus possible la piste d’athlétisme de 400 mètres, mais seulement une de 250 mètres. Le Stade Saputo a fait disparaître la piste extérieure de 400 mètres. Donc, il n’est plus possible de postuler pour des événements grandioses d’athlétisme avec ces éléments manquants. Pire encore, la RIO a chassé l’athlétisme du Parc et l’a dirigé vers une autre installation dans la Ville (cela m’a été dit lors de ma visite guidée mercredi le 8 octobre 2008) ! Pourquoi avoir construit des piscines à l’île Sainte-Hélène pour les championnats du monde de natation en 2005 ? Les bassins olympiques étaient-ils non disponibles ou non conformes ? La Presse disait ce 16 août 2008 que votre RIO les avait rénovés au coût de $2,9 Millions, en 2007, 30 ans plus tard, trop tard !!! Une bonne partie de la Dalle promenade fut démolie ; elle aurait pu être aménagée économiquement en bureaux près de la rue. Vous avez permis à des autobus d’entrer dans le Parc jusqu’au pied du Mât et vous y avez implanté une Cité du cinéma.

La RIO n’a pas respecté les volontés de Montréal en chassant l’athlétisme. Ce n’est plus un parc de sports, c’est du récréo-touristique. Le Parc de M Drapeau est mort, vous et votre RIO en êtes les MEURTRIERS.

M. Pierre Bibeau ancien Directeur de la RIO, comment pouvez-vous oser dire que le Parc Olympique, n’a pas été planifié bien avant le début des festivités de 1976 ?

M. Pierre Bibeau ex-Directeur de la RIO, la forme en plan du Stade et le nombre de rangées proviennent directement du terrain de baseball et de mon projet et non de M. Taillibert comme vous l’affirmez. Nos Expos sont partis et si la RIO avait réglé son Toit dès le début, vous n’auriez pas eu les problèmes que vous évoqués.

M. Pierre Bibeau, ex-Directeur de la RIO, vous parlez au travers de votre chapeau, comme nous disons en bon Québécois. Je devrais plutôt vous demander : « Vous voulez justifier qui ? La RIO. Voulez-vous faire oublier les dépenses exagérées, inutiles, partisanes et questionnables de la RIO ? Je dois aussi vous parler du Toit du Stade.

Claude Phaneuf, B.A., B.Sc.A.
Un des trois pionniers concepteurs du Parc Olympique et du Stade.
Membre de l'OIQ de 1962 à octobre 2006.
Mai 2010

Pour voir le texte intégral de la Lettre du 5 décembre 2008 et de ses 6 Annexes, cliquez ici.



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