Stade Olympique Montréal- DÉCLARATION DE SON HONNEUR LE MAIRE
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DÉCLARATION DE SON HONNEUR LE MAIRE
JEAN DRAPEAU RELATIVE À L’ASPECT FINANCIER
DES JEUX OLYMPIQUES DE MONTRÉAL

Tout au long des démarches qui ont conduit la Ville de Montréal à recevoir la confiance du Comité International Olympique pour la tenue des Jeux Olympiques de 1976, depuis la fin de l'année 1963 jusqu'à mai 1970, je n'ai cessé de croire et je crois encore qu'une tendance dangereuse pour l'existence même des Jeux Olympiques dans l'avenir est celle qui ferait considérer la tenue des Jeux Olympiques comme une expédition d'abord et avant tout financière.

J'ai personnellement et en qualité de maire de Montréal contracté l'engagement de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer que les Jeux Olympiques de Montréal ne constitueraient pas une surcharge financière, mais un exaltant défi de l'olympisme avant tout.

Cet engagement, je l'ai renouvelé de façon solennelle en mai 1970 au cours de la présentation de la candidature de Montréal et également au moment de l'acceptation de la décision du Comité International Olympique à Amsterdam et en remerciant le Comité et son président, monsieur Avery Brundage.

Je n'ai jamais cessé de tenir pour réaliste cette façon de voir les Jeux Olympiques à Montréal.

Il faut avant tout accepter la tenue des Jeux Olympiques comme un grand honneur international dévolu à une ville et il faut accepter cet honneur dans l'esprit même qui a soufflé avec assez de force sur une institution éteinte depuis plus de deux mille ans pour la ressusciter en 1896. Cet esprit c'est celui de l'olympisme.

L'expérience acquise d'une olympiade à l'autre doit servir à la grande famille universelle et permettre le recours à des moyens qui s'ajoutent à ceux du passé pour assurer la suppression de la menace qui pèse sur les Jeux Olympiques: le poids de l'argent.

C'est en des termes non équivoques que le Ministre de la Culture des Pays-Bas lançait un appel émouvant au monde olympique réuni à Amsterdam pour l'ouverture de la session annuelle du Comité International Olympique en mai 1970. Ce ministre avait fort justement jugé à propos d'inviter avec insistance le monde olympique à revenir à des proportions réalistes dans la préparation financière des Jeux Olympiques sous peine de voir les Jeux devenir la chose des seules puissances riches.

J'ajoute que si cet appel devait être ignoré, les Jeux Olympiques pourraient devenir une industrie vidée de la signification profondément humaniste, culturelle et généreuse de l'olympisme lui-même.

Mes collaborateurs et moi-même croyons fermement que Montréal est dans une situation privilégiée pour réussir à prouver que les Jeux Olympiques ne doivent pas constituer une surcharge financière au pays ni à la ville où ils tiennent.

Permettez-moi de renouveler certains principes de base que j'ai déjà formulés et qui doivent inspirer tous ceux qui veulent le succès des Jeux Olympiques de Montréal dans les limites permises par nos moyens financiers.

Ces principes sont simples, mais rigoureux:

1. - a)

Le Comité Organisateur des Jeux Olympiques ne construira pas. Il doit s'assurer que les installations nécessaires sont déjà prêtes ou le seront à temps et en conformité des exigences olympiques.

  b)

Le Comité Organisateur des Jeux Olympiques se chargera des seules dépenses de préparation et d'organisation des Jeux eux-mêmes. Les revenus ordinaires à prévoir et qui viennent directement de la présentation des Jeux suffisent généralement à couvrir le coût des Jeux. Le budget du Comité Organisateur des Jeux Olympiques doit s'établir en fonction de ces principes.

  c)

Le Comité Organisateur des Jeux Olympiques utilisera d'abord les nombreuses installations sportives qui existent dans Montréal et sa région pour fins d'entraînement et de compétitions et seules les installations nécessaires et qui n'existent pas seront construites. Aucune ne doit avoir un caractère temporaire. Elles doivent toutes répondre à un besoin permanent.

2. -

Pour réaliser le programme des installations à prévoir, les investissements nécessaires d'ordre capital, seront traités:

  a)

En fonction des revenus extraordinaires qui sont faciles à provoquer et qui doivent rapporter suffisamment pour couvrir tous ces investissements, sans provoquer une imposition ou une augmentation de taxes par aucun gouvernement.

  b)

Dans certains cas, sous forme d'investissement public à long terme, de la nature des investissements nécessaires à la réalisation de certains programmes de services publics.

  c)

Dans d'autres cas, par l'application de programmes conjoints dont la réalisation est déjà prévue ou pourra le devenir dans des lois du Parlement du Canada et de l'Assemblée Nationale du Québec.

Je sais l'impatience manifestée en certains milieux à connaître des chiffres en rapport avec la réalisation financière des Jeux de 1976, plus particulièrement en ce qui a trait aux investissements.

Par ailleurs, je viens d'énoncer des principes de base rigoureux, notamment: celui de présenter des Jeux Olympiques en conformité de nos moyens conjugués, et celui des autorisations nécessaires à la provocation des revenus extraordinaires. Maintenant que l'inventaire physique des installations actuelles est terminé, que leur utilisation d'une façon définitive peut s'inscrire au programme des Jeux, et que l'inventaire physique des installations à construire est sur le point d'être terminé, il conviendra que les chiffres ne soient pas établis unilatéralement mais en toute connaissance de cause, à la suite de l'étude par les gouvernements intéressés d'une programmation des dépenses et investissements préparée avec soin.

Le plus important sous cet aspect financier des Jeux, c'est de savoir qu'il existe des moyens qui ont fait leur preuve ailleurs et qui peuvent être appliqués ici en vue de lever les revenus suffisants au financement des Jeux et des investissements nécessaires sans entraîner de taxation spéciale ou d'augmentation de la taxation à cause des Jeux et sans octrois gouvernementaux.

Je suis en mesure d'affirmer catégoriquement que le programme des installations à réaliser demeure en deçà des limites imposées par les principes de financement déjà formulés.

On sait que le Premier Ministre du Canada et le Premier Ministre du Québec entretiennent des relations sur bien des sujets, mais entre autres sur le sujet du financement des Jeux.

J'ai personnellement eu à quelques reprises l'occasion de tenir le Premier Ministre du Québec au courant des progrès de nos études.

Je dois ajouter que le Premier Ministre du gouvernement de l'Ontario m'a déjà écrit pour m'assurer que son gouvernement étudierait avec un très grand intérêt la collaboration qu'il pourrait apporter à là présentation des compétitions de la voile (yachting) dans sa province.

Pour toutes ces raisons, il me parait de la plus élémentaire courtoisie que les chiffres ne soient arrêtés et rendus publics qu'après une rencontre des autorités gouvernementales et administratives.

J'ai tout lieu de croire que nous pourrons rencontrer les autorités provinciales et fédérales dans un proche avenir.

Le maire de Montréal

Le 6 avril 1972.



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