Stade Olympique Montréal- LA PRESSE ET LE $250 M DU MAIRE DRAPEAU
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Les coûts du Stade Olympique de Montréal

LA PRESSE ET LE $250 M DU MAIRE DRAPEAU

La chanson populaire au cours des années n’avait qu’un seul refrain :

« C’était un projet inédit, trop dispendieux, trop compliqué. Nous n’avions pas les moyens de nous payer de telles extravagances. M. Drapeau s’est trompé sur toute la ligne et il nous a bien eus. Il n’a rien vérifié. Il n’a pas désigné de directeur de projet. Il n’avait pas de cheminement critique des études et travaux. Il a choisi un Architecte étranger, français par surcroit et … j’en passe ».

Lors de l’annonce des projets du Parc Olympique le 6 avril 1972, nous n’avions pas produit de prévisions budgétaires. Un journaliste qui suivait de près le dossier des Jeux Olympiques de 1976 a avancé un coût pour le Stade. Il écrivait en 1ère page de La Presse du vendredi 7 avril 1972 : « Stade décapotable – $55 Millions – 70,000 places – Utilisable toute l’année ». … Toutefois, La Presse a pu apprendre que le stade lui-même sera érigé au coût de $55 Millions, ce qui est relativement économique, … … .

Notre budget de $250 Millions d’octobre 1972 prévoyait $183 Millions pour le Parc Olympique com-plet sans le Village, dont $119,83 Millions pour le Complexe Stade-Mât-Piscines.

Équipements Olympiques: Drapeau se garde un coussin de $40 millions
Équipements Olympiques: Drapeau se garde un coussin de $40 millions
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Après la divulgation du budget en début 1973, La Presse commentait comme suit la prévision de $250 Millions de la Ville : « Équipements olympiques : Drapeau se garde un coussin de $40 Millions » … Peut-être dans le but de pouvoir éventuellement prouver qu’il avait raison de prédire un bénéfice net au bilan des Jeux olympiques, peut-être dans une réaction d’autodéfense advenant un échec plus ou moins élevé du programme d’autofinancement des Jeux, le maire Jean Drapeau s’est gardé un confortable coussin de $40 millions au budget de construction des équipements olympiques. Voilà une constatation qui saute aux yeux sur deux volets lorsque l’on analyse de plus près les prévisions budgétaires de la division olympique du service des Travaux publics … … Le complexe stade-piscine-mât-toit est présentement évalué à $120 millions. … … Claude Phaneuf a déjà affirmé à La Presse que le budget d’immobilisation (comprendre les installations de la Ville, le $250 millions) serait très conservateur et préparé de façon à assurer qu’il n’y ait pas de déficit à ce chapitre. …

Et la suite où le journaliste conclut « Mais si tout va bien, si les pièces se vendent aussi bien qu’escompté, et si les projets de M. Taillibert ne coûtent pas beaucoup plus cher que prévu, il est fort possible que les Jeux se soldent par un bénéfice, grâce précisément à ce confortable coussin qu’aura prévu le maire Drapeau ».

Un bénéfice ! Y pensez-vous ? Un journaliste déterminé et non le moindre, un des plus engagés dans la couverture médiatique des Jeux et de ses constructions, avait écrit « un bénéfice possible ». Ne doutez pas aujourd’hui, qu’avec un coût de $2 Milliards pour le seul Parc olympique, sans inclure les autres projets de la Ville de Montréal, ce ne fut que gaspillage et faux responsables, ce qui faisait l’affaire de la RIO et de ceux qui les avaient mis en place.

Le 6 avril 1972, j’avais affirmé à ce journaliste, que je connaissais depuis mes études secondaires, que notre budget d’immobilisation serait conservateur et préparé de façon à ne pas avoir de déficit à ce chapitre. Il voulait des montants, mais ce fut ma seule réponse donnée en toute connaissance de cause. Pourquoi ? Parce que le 1er budget du Complexe Stade-Mât-Piscine avait été complété le 2 avril 1972. M. Drapeau avait préféré ne pas donner de chiffres lors de la présentation du 6 avril 1972, avant que nous ayons complété le budget de toutes les installations de la Ville et que nous ayons vérifié, re-vérifié, ajouté les coussins et marge de sécurité, pour tous les projets de la Ville. Il ne voulait pas de déficit. C’était une directive ferme, « une règle d’or » à respecter. Pauvre lui ! S’il avait su ce que les gouvernements supérieurs lui préparaient, ils auraient « passé plusieurs nuits blanches ».

Si vous avez suivi le lancement des projets du Parc Olympique en avril 1972, vous vous rappellerez combien les journalistes ont accusé à tort M. Drapeau de ne pas avoir préparé de budget, de s’embarquer sans savoir ce qu’ils coûteraient. Une première fausseté déjà. Mes notes le prouvent.

Claude Phaneuf, B.A., B.Sc.A.
Un des trois pionniers concepteurs du Parc Olympique et du Stade.
Membre de l'OIQ de 1962 à octobre 2006.
Mai 2010




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