OÙ ÉTAIT LA COMPLEXITÉ DANS LE PARC OLYMPIQUE ?
C’est normal d’avoir dépensé près de $2 Milliards dans le Parc olympique,
le Stade était si compliqué !
Et ce n’est pas fini, le toit est toujours déficient.
Dites-moi franchement combien de fois avez-vous entendu cette affirmation de la complexité
du Stade et de son toit ? En tout cas, je l’ai entendu à chaque fois qu’il y avait un
pépin soudain ou un paiement à faire.
La Vraie Vérité n’est pas là . Cherchez ailleurs dans le Parc olympique.
La toiture du Vélodrome est l’élément le plus compliqué du Parc olympique,
dix (10) fois plus compliqué que le Stade qui fut érigé en 8 ou 9 mois,
en copiant sur le Parc des Princes où tous les problèmes techniques
avaient été résolus. Je suis très à l’aise de vous révéler la Vraie
Vérité sur cette complexité et je ne suis pas le seul à le dire.
Voyons d’autres déclarations d’Experts en la matière faites « sous
serment » à la Commission Malouf.
Voici ce qu’en disait l’Ingénieur du bureau d’études chargé de la calculer
pour qu’elle tienne bien en l’air, lors des audiences de cette Commission
d’enquêtes en 1978, tel que rapporté dans leur fameux rapport, page 171, volume 2.
« L’Ingénieur Jean-René Lalancette, associé principal de la firme Trudeau,
Gascon, Lalancette, mentionne qu’à son avis, il y avait trois formes particulières
de complexité, soit le niveau de la conception, de l’exécution et du travail
d’ingénierie. Du point de vue conception, la structure est inédite et la
charpente inusitée. Le témoin qualifie l’ensemble de trop « osé ». La
complexité au niveau de l’exécution s’est manifesté en tout premier lieu
lors de l’organisation, car ces travaux d’un type inédit demandaient des
connaissances techniques particulières en matière de construction. Sous
l’aspect ingénierie, il est inhabituel que le propriétaire et l’entrepreneur
aient chacun leur ingénieur-conseil comme cela a été le cas à l’occasion
de la construction du Vélodrome ».
M. Jean Paolucci, Ingénieur, spécialiste en préfabrication de Francon Limitée, affirme que :
« Même la lecture des plans et la préfabrication des pièces étaient compliquées. … … … Au cours de sa carrière, M. Paolucci mentionne qu’il a maintes fois participé à des projets compliqués mais que celui-là battait tous les records. Enfin, ce qui n’arrangeait rien, les pièces étaient différentes les unes des autres et chacune comportait une quantité énorme d’armature toujours disposée différemment, à tel point que c’était devenu une fable pour les ouvriers qui mentionnaient, lorsque deux pièces se ressemblaient le moindrement, qu’il devait y avoir eu erreur ».
Un autre Ingénieur de l’entrepreneur général, M. François Vézina, a déclaré :
« Qu’il n’avait jusqu’à ce jour jamais pris connaissance ni participé à un projet d’une telle complexité. Il est aussi d’avis qu’en définitive, il s’agit du bâtiment le plus complexe qu’il ait vu. Au cours de son témoignage, M. Vézina avance ce qui suit : « J’étais d’avis que c’était une impossibilité physique ». Un peu plus tard, il ajoute : « … c’est le bâtiment le plus complexe que j’aie jamais vu ! ». « Au point de vue complexité d’exécution … complexité d’étude … c’est complexe, mais ça se solutionne. Au point de vue exécution, c’est … une abomination … » ».
Photo du Vélodrome prise le 15 Octobre 2009
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Pourquoi tous ces témoignages ? Pas nécessairement pour confirmer mes avancés, je ne dis que la Vraie Vérité dans ce livre, mais pour vous démontrer jusqu’à quel point le toit du Vélodrome était complexe. Une fois que nous avons bien saisi « la complexe complexité de cette toiture », nous pouvons regarder de plus près ce qu’elle a coûté.
N’oublions pas d’avoir en mémoire en faisant ces calculs, que ce fut le 1er bâtiment en construction dans le Parc, que les relations étaient difficiles au début entre nos gars et les français, y compris avec M. Taillibert. Tous les reproches notés dans mon rapport confidentiel remis à M. Drapeau, quelque part vers avril 1974, ont occasionné des coûts plus élevés qu’ils auraient dus. Tous ces coûts sont inclus dans le vrai coût de $57 Millions du Vélodrome.
Conclusion
Toutes comparaisons faites, le Vélodrome demeure le moins dispendieux du Parc Olympique.
En 2009, le Toit du Vélodrome tient toujours, maintenant le Biodôme et ses animaux.
Claude Phaneuf, B.A., B.Sc.A.
Un des trois pionniers concepteurs du Parc Olympique et du Stade.
Membre de l'OIQ de 1962 Ã octobre 2006.
Mai 2010